Les bonnes nouvelles ne s'accumulent pas

Olivier Lessire, jeudi 3 décembre 2020

Nous avons actuellement une solution d'entraînement pour les athlètes de l'école d'athlétisme.
Mais nous sommes toujours en attente d'une évolution pour les autres athlètes qui s'entraînent par eux-mêmes bon gré mal gré (sachant que la piste de la VUB est fermée, même pour des entraînements individuels).

Parallèlement, j'ai le plaisir de vous livrer ce petit lien qui a l'air d'être anodin.
C'est à propos du futur péage urbain de Bruxelles.
Or, j'habite Liège. Hervé (notre trésorier) qui entraîne aussi, habite Vilvorde.

La mobilité via les transports en commun, ne rêvons pas, cela ne fonctionne pas pour les bénévoles qui viennent de leur travail et qui rentrent loin, après l'entraînement, à des heures où l'offre de transports en commun est dérisoire.

Rien que mes trajets sont potentiellement au nombre de 5 par semaine en voiture (en dehors des compétitions ou démarches administatives faites pour le RIAAC pour lesquelles je me déplace également à Bruxelles). Or nombre de mes trajets professionnels peuvent être limités puisque je peux faire du télétravail. Donc je me déplace aujourd'hui à Bruxelles parce que je suis au RIAAC, sinon je pourrais m'en passer.

Rien que sur base du titre de ce merveilleux article, à mon niveau, je peux déjà calculer 30 euros de frais supplémentaires par semaine. Cela représente 1500 euros par an. Rajoutez le cas d'Hervé ...
Quand on sait ce que "gagne" un entraîneur d'athlétisme, il faut comprendre que ce que nous touchons ne fait que couvrir des frais. Cela ne permet pas de gagner de l'argent (seuls nos jeunes entraîneurs peuvent y voir un avantage financier). Les entraîneurs devraient-ils payer de leur poche ces nouveaux montants ?
Rajoutez ensuite l'exemple de la commune de Schaerbeek qui privilégie déjà le stationnement pour ses seuls habitants. Quand on sait que Schaerbeek était le laboratoire de la zone 30, attendez-vous à ne plus pouvoir vous déplacer en voiture que dans votre commune, ou à être riche.

Cette politique bruxelloise nombriliste, ne tient malheureusement pas compte des réalités sociales actuelles. La mixité nécessaire entre bruxellois et non-bruxellois peut enrichir bruxelles ; l'effacement de cette mixité ruinera Bruxelles et la qualité que Bruxelles pouvait offrir tant à ses habitants qu'aux personnes extérieures.

Donc pour votre bonne information, comprenez qu'à l'avenir,
  • les membres devront couvrir ce genre de frais liés aux coûts pour leurs entraîneurs ;
  • OU, il n'y aura plus que des entraîneurs locaux pour vous entraîner. Aujourd'hui, aucun de nos entraîneurs ne vient d'Ixelles, et seuls 3 entraîneurs de jeunes vivent à Auderghem.
Au vu de notre cotisation, déjà la plus chère de Bruxelles (puisque nous louons les pistes d'athlétisme les plus chères), je doute de la viabilité du club si nous augmentons encore nos tarifs pour couvrir ce genre de frais.

Au regard de l'évolution de la situation en termes de mobilité, je remets donc fortement en question mon investissement futur au sein de la structure du RIAAC. Cela devrait au moins ravir certains clubs bruxellois qui me portent dans leur coeur.
A suivre ...

Olivier LESSIRE
Président du RIAAC